La cure de prolapsus antérieur ( descente de la vessie) aux stades avancés symptomatiques, nécessite:
- Une promonto colpo fixation ( insertion d’une bandelette de synthèse entre le vagin et la vessie et fixée au promontoire) par coelioscopie ou par laparotomie, c’est l’intervention recommandée en première intention par les sociétés savantes (CNGOF et HAS), de préférence par coelioscopie pour éviter les complications chirurgicales et la convalescence prolongée liée à la laparotomie, mais l’efficacité est la même selon les différentes études (CNGOF RPC 2018)
Le résultat anatomique avec ce type de procédure est obtenu dans 90% des cas Les récidives sont faibles en évitant les facteurs de risque
La majorité des récidives à moyen terme ne sont pas gênantes et ne nécessite pas de réopérer
- La cure par autoplastie vaginale: C’est la réparation par voie vaginale et on répare avec les tissus de la patiente sans prothèse, elle a montré une certaine efficacité et reste un second choix après la promontofixation, en cas de contre indication à la promontofixation ou selon le choix de la patiente. Les récidives semblent plus importantes que la promontofixation mais l’efficacité est démontrée à moyen terme
La cure de prolapsus postérieur type rectocèle( descente du rectum) et la descente postérieure type culdocèle( descente du cul de sac de douglas) nécessite une cure soit par rectopexie soit par plicature des tissus de soutien entre le rectum et le vagin
La cure d’incontinence urinaire d’effort ou mixte symptomatique ou démasquée mérite une cure par une bandelette de soutien sus urétrale type TVT ou TVT-O par bandelette synthétique
La cure du sphincter anal nécessite une réparation et ou une réeducation spécialisée
L’hystérectomie: une hystérectomie de principe n’améliore pas le résultat de la cure de prolapsus antérieur ou postérieur, quelque soit la technique. Au contraire une hystérectomie totale associée à une pose de plaque de synthèse peut favoriser les érosions ( une érosion c’est la fragilisation de la paroi vaginale par la plaque synthétique posée sous la muqueuse vaginale, qui peut sortir dans la cavité vaginale et provoquer des saignements et des pertes anormales voir des douleurs)
Dans le prolapsus médian: avec allongement du col, l’indication se pose d’enlever le col par trachélectomie et fixer l’utérus pendant la cure du prolapsus si besoin par une hystéropexie (il existe plusieurs techniques)
En cas de descente du corps utérin à ce moment là une hystérectomie se pose en même temps que le soutien des différents organes de voisinage avec colposuspension du fond vaginal
Si le col est sain et non allongé, dans le cadre d’une cystocèle ( descente de la vessie ou prolapsus antérieur), on peut réaliser une hystérectomie subtotale ( enlever le corps utérin et laisser le col) associée à une promontofixation par prothèse synthétique, pour ne pas ouvrir le vagin et éviter tout risque d’érosion
La cure de La béance vulvo vaginale avec protrusion des organes nécessite une cure vulvo vaginale avec myorraphie des muscles élévateurs de l’anus ( c’est faire un rapprochement des muscles du plancher pelvien afin de donner plus de tonus ), la vulvoplastie permet de réduire la béance vulvo vaginale et ainsi réduire la rectocèle terminale également
La cure chez la personne âgée avec abandon de toute pénétration vaginale peut être un colpocleisis ( c’est la fermeture vaginale totale), ce geste est à réaliser devant une contre indication aux techniques habituelles et le risques chirurgicaux et/ou anesthésiologiques. Cette intervention doit être réalisée en dernier recours après avoir proposé le traitement par le pessaire et avec une bonne adhésion de la patiente
En Post traitement
Eviter les facteurs de risque de complications comme le tabagisme, la constipation, la toux, le port de charge, et ma prise de poids
- La rééducation du plancher pelvien ( les muscles de soutien des organes pelviens qui sont la vessie, le rectum et l’utérus) doit être régulièrement entretenue pour la stabilité des organes
- La stabilité d’un poids normal doit être un objectif permanent quelque soit le mode thérapeutique
- Le suivi doit rester régulier
- Les récidives sont faible à 10 ans surtout avec la promontofixation, en évitant l’exposition au facteurs de risque surtout dans les mois qui suivent l’opération
- Les complications surviennent surtout chez les personnes obèses, diabétiques et fumeuses
références